Penser le « grand » Jardin botanique

Le Jardin de la Reine est une composante historique du Jardin des Plantes de Montpellier. Il était un espace d’expérimentation pour son créateur, Pierre Richer de Belleval, qui avait relié physiquement les deux jardins par une passerelle qui enjambait la rue du Faubourg Saint Jaumes par le premier étage du bâtiment de l’Intendance du Jardin des Plantes. L’association s’est battue pour empêcher que le Jardin de la Reine et l’Intendance du Jardin des Plantes, inscrits à l’inventaire des monuments historiques depuis 2009, soient vendus à des propriétaires privés, et restent dans le giron public.
Au-delà d’une volonté de protéger ces biens de la spéculation, il s’agit aussi de préserver la possibilité d’une restauration globale du Jardin des Plantes de Montpellier dans son périmètre historique. Le Jardin des Plantes de Montpellier est le plus ancien jardin botanique de France, et l’un des plus anciens d’Europe. À la croisée de la médecine et de la botanique, il est le témoin d’une histoire universitaire et scientifique qui a façonnée Montpellier au fil des siècles.
Comme tous les jardins botaniques, il pourrait demain être un outil d’éducation à l’environnement, à la science et à la biodiversité, grâce à une restauration globale.
Depuis sa création, l’association n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics sur ces enjeux de mémoire, d’attractivité patrimoniale, et d’éducation à la biodiversité, et de mobiliser les citoyens pour empêcher le démantèlement de ce patrimoine majeur.
Après avoir fait racheté le Jardin de la Reine par la ville de Montpellier en décembre 2013, et œuvré aux côtés de l’Université de Montpellier pour que l’Intendance soit restituée au Jardin des Plantes, l’association travaille désormais à la programmation d’un plan global de restauration de cet ensemble patrimonial, qui mette en valeur l’histoire universitaire, ses apports mondiaux à la médecine et à l’agronomie, et, bien sûr, à la construction de Montpellier à travers les siècles.